Une histoire de famille
Le premier personnage d’importance à posséder le château de Montfleury fut le Seigneur de La Guesle, Seigneur de la Chaux Mongros, favori de la reine Catherine de Médicis. A sa mort, en 1561, le domaine devient la propriété de la famille d’Aymard puis, faute de descendants, de la famille du Bost. Cette famille du Bost conserva Montfleury jusqu’à Michel du Bost de Codegnat qui, sans enfants, en fit don en 1722 à Pierre et Marie-Anne Amariton, à la condition qu’ils reprennent le nom et les armes de la maison du Bost. Montfleury présente la particularité de s’être régulièrement transmise d’oncle à neveu.
Durant la Révolution, comme les autres biens des émigrés, Montfleury sera saisi par le Tribunal révolutionnaire et les meubles seront vendus aux enchères dans la cour. Jean-Baptiste-Louis Amariton de Montfleury récupérera son patrimoine à son retour d’émigration. C’est à lui que l’on doit les extensions effectuées au début du XIXe siècle. Elles furent conduites sans altérer aucunement le caractère originel de l’ensemble. Sans enfant, Il adopta son petit-neveu, Louis de Vinols à qui il légua son nom, son titre, et tous ses biens. La famille de Vinols restera propriétaire de Montfleury jusqu’en 2013, date de son acquisition par ses actuels propriétaires.
Montfleury était à l’origine un domaine fortifié, dont les bases remontent au XVIe siècle. Le château de Montfleury tel qu’il est aujourd’hui, blotti dans un repli de vallées, constitue un domaine typique de la Limagne méridionale. Cette demeure a subi maintes influences latines qui se retrouvent aussi bien dans son architecture que dans la blondeur de la pierre locale – l’arkose qui agrémente les façades, ainsi que dans les génoises qui ornent les tourelles. Aux bâtiments du XVIe siècle sont venus s’ajouter les constructions du XVIIIe siècle qui ont maintenu l’harmonie et l’équilibre d’ensemble.